Lorient combine une incroyable diversité d'attraits touristiques maritimes. Ci-dessous le commentaire de la vidéo TopTrip que nous vous invitons à visionner.

Lorient et sa région ont longtemps pâti d’une image confuse dans l’esprit du public. Base sous-marine et navale, port de pêche et de commerce, ville détruite à 90% pendant la Seconde Guerre mondiale et reconstruite dans le style années 50, Lorient semble difficile à cerner, à saisir, à comprendre même. Là se situe pourtant toute sa richesse, fort habilement marketée :

Lorient l’Inattendue – Laissez-vous surprendre. Promesse tenue !

Rares sont les destinations à combiner autant d’attraits dans un périmètre aussi restreint. D’abord il y a la mer ici omniprésente sous toutes ses composantes. Les activités nautiques s’y exercent sur 100 kilomètres de littoral, de la baignade au paddle qu’on voit glisser le long des plages de France. Aux dériveurs et catamarans légers pour une pratique éducative et ludique en écoles de voile, aux Formule1 de la course au large, comme le Vendée Globe qui a fait de Lorient l’une des ses principales bases d’entraînement et de préparation.

Les amoureux de la voile dans tous ses états seront comblés, tant Lorient concentre ce qui se fait de mieux : Les pôles d’entraînement de plusieurs skippeurs de renom, la Cité de la Voile Éric Tabarly qui passionnera grands et petits par ses projections d’images captées en haute mer à une vitesse de près de 30 nœuds, ses expositions orientées nouvelles technologies, matériaux composites dont on fait les voiles et les coques des bateaux de course, et enfin bassin de navigation où vous régaterez en famille à la barre de voiliers téléguidés. On s’y amuse en apprenant.

À l’extérieur, des unités de légende vous transposent dans la prestigieuse épopée de la flottille Pen Duick que commandait une autre légende : Éric Tabarly.

Lorient La Base n’a pas fini de nous surprendre. À quelques dizaines de mètres de là s’impose la noire silhouette du Flore un sous-marin de 57 mètres de long. Avant d’en faire la visite, passage par le musée consacré aux submersibles, aux sous-mariniers et à la Seconde Guerre mondiale mise en scène dans un éblouissant sons et lumières.

Ici l’Histoire devient spectacle et le spectacle se nourrit de l’Histoire dans une scénographie enthousiasmante qui captivera les ados les plus récalcitrants.

Plus loin, plongée dans les abysses à bord du Flore où s’entassaient dans une promiscuité indescriptible 54 sous-mariniers. La superficie de la cuisine illustre l’exiguïté des lieux : 2 mètres carré. Et c’est dans le compartiment des torpilles que nous dînons comme si nous étions en mission dans les profondeurs océanes.

Notre visite de Lorient La Base se poursuit par les blockhaus gigantesques construits par les Allemands pour abriter une partie de leur flotte de U-boot. Trois bâtiments aux dimensions hors norme pouvaient accueillir 28 sous-marins. Bombes anglaises et américaines n’auront jamais réussi à percer ces colosses. Les alliés se résignèrent alors à détruite toutes les infrastructures environnantes, c’est-à-dire la ville de Lorient.

La mer offre décidément un spectacle permanent. Le lendemain, embarquement à bord d’un puissant Zodiac pour rejoindre l’île de Groix. Nous croisons l’armada déployée le 1er juin 2017 en l’honneur du président Macron : Commandos de marine, vedettes de la gendarmerie et Abeille Bourbon, puissant remorqueur habituellement basé à Brest.

Dans ce déploiement de force, une frêle silhouette se distingue soudain, celle d’un thonier du temps passé, un vieux gréement, une vieille coque sympathique.

Nous approchons de l’île de Groix localisée à 40 minutes de Lorient. La plage des Grands Sables étire son arc convexe vers le large. Une particularité peu courante dans la nature. Lorient nous promettait l’inattendu, il est là sous nos yeux. Puis Port Lay nous ouvre ses quais blottis dans une crique au charme irrésistible. La Bretagne telle qu’on l’idéalise. Port Tudy nous réserve le même accueil en plus imposant cette fois. Il fut naguère l’un des premiers ports thoniers de France à l’époque où la pêche se pratiquait à la voile.

L’île de Groix en a gardé une tradition de conserveries et de fumaisons. Ici, Erwan Tonnerre cultive des ormeaux, ces curieux gastéropodes des mers vendus au prix du caviar, qui entrent dans la composition des conserves cuisinées et commercialisées par Groix Nature.

Rillettes d’ormeaux, mais aussi de maquereau, de dorade, de thon, marinade de seiches, huile de homard, et un verre de Muscadet pour déguster.

Groix se prête à la randonnée à vélo pour prendre le temps d’apprécier ses paysages, ses bourgs, ses églises, ses falaises et ses goélands nicheurs qui manifestent leur hostilité à notre présence.

Retour vers le continent à bord d’un ferry de la Compagnie Océane. Le ballet des embarcations est une attraction permanente. Ici, les secouristes de la Société des Sauveteurs en Mer s’exercent à aborder un bateau et à se jouer des vagues d’étrave. Un entraînement indispensable pour ces Saint-Bernard de l’Atlantique.

La côte est à présent plus lisible. À bâbord, Notre Dame de Larmor dresse son clocher fortifié. À tribord, la Citadelle de Port-Louis dessine ses remparts d’une géométrie toute militaire, néanmoins harmonieuse et raffinée. Édifiée par les Espagnols au XVIe siècle, elle garde jalousement l’entrée de la rade de Lorient qui, comme nous l’avons vu, abrite tout ce que la mer recèle d’activités : Blockhaus de la base sous-marine aujourd’hui reconvertie, port de pêche filmé à une heure où la flottille est en mer, port de commerce qui reste très actif, arsenal militaire avec ses frégates aux silhouettes avant-gardistes.

La Citadelle de Port-Louis abrite également dans ses murailles deux musées : Celui de la Marine et celui de la Compagnie des Indes. À quelques pas de là, Grande Plage étire son sable blond au pied des remparts. L’inattendu est aussi au coin de la rue, derrière une arcade, sous un porche.

Mais Lorient ne se vit pas qu’aux seuls rythmes de la mer. En août, le Festival interceltique embrasse et embrase la ville. Et aux alentours, la campagne réserve quelques spots étonnants comme ce West Wake Park récemment ouvert dans une ancienne carrière. Nous concluons ce rapide tour d’horizon sur l’interview d’un de ses jeunes promoteurs qui, par leur audace, élargissent plus encore les attraits de Lorient… l’Inattendue.

Yves Barraud - Toptrip.tv

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