À deux heures de Paris par le train, la Seine Maritime, le 76, offre une belle variété de destinations et d’activités week-ends et vacances, parfois inattendues.
Nous vous en proposons ici une sélection qui vous donnera une idée du potentiel de ce territoire.
Entamons notre découverte par une halte à Veulettes-sur-Mer, petite station balnéaire de quelques centaines d’habitants qui nous ouvre ses grands espaces. Une large plage de galets encadrée des falaises de la côte d’Albâtre se prête aux activités que l’on est en droit d’attendre : baignade, planche à voile, bains de soleil et pique-niques pour les uns. Balades à pied ou à vélo pour les autres, assorties d’un repas sur les terrasses des établissements qui longent la plage.
Veulettes s’est dotée d’un centre nautique qui complète son offre : Paddle, voile et kayak au programme. Nous nous intéressons à la dernière qu’on peut pratiquer en mer ou sur un charmant fleuve, la Durdent, aux eaux transparentes (mais frisquettes) et aux fonds émeraude, qui sillonne une campagne préservée de toute construction disgracieuse. Un moniteur professionnel sécurisera vos sorties en famille ou entre amis.
À quelques kilomètres en direction du Nord-est, faisons escale à Saint-Valery-en-Caux, sympathique bourgade de 4.000 âmes à l’histoire très animée. Saint-Valery fut un port d’explorations lointaines qui menèrent ses armateurs et marins sur les routes de l’Amérique du Sud, au Brésil plus particulièrement. Ceux qui firent fortune du commerce des produits exotiques y édifièrent des habitations cossues, comme cette maison Henri IV construite en 1540. Ses pans de bois conservent les souvenirs sculptés des voyages vers le nouveau monde.
Plus tard, Saint-Valery fut un port prospère et en conserve quelques habitations de pêcheurs avant que cette activité ne décline. La villégiature, les bains de mer et le casino lui succédèrent. En témoignent quelques belles demeures de la fin du XIXe siècle début du XXe.
Ces témoignages restent rares car la ville a été profondément meurtrie pendant la Seconde Guerre mondiale. Ici, lors de la déroute de 1940, des troupes françaises et britanniques ont été défaites par l’armée allemande commandée par Rommel. La ville fut quasiment détruite.
Saint-Valery a retrouvé sa quiétude et son hospitalité, servie par un environnement ouvert sur le large.
Prenons la route en direction de Pourville-sur-Mer, un site qui inspira le peintre Claude Monet en 1882. Aujourd’hui, le lieu se prête à la pratique des sports nautiques. En atteste le ballet des kite-surfeurs qui rivalisent de vitesse et de sauts spectaculaires. Au soleil déclinant, quand la mer scintille de mille feux, on se croirait ailleurs, à l’autre bout du monde. Mais non, nous sommes bien en Seine-Maritime à deux heures de Paris. De jeunes entrepreneurs inspirés ont eu la bonne idée de créer ici un club de surf. Si le site n’est pas un spot réputé, il est idéal pour s’initier à la glisse en toutes saisons. Des dizaines de planches sont proposées à la location. Des cours et initiations y sont également dispensés. Des paddle géants réserveront à leurs utilisateurs (jusqu’à huit par planche) de mémorables sorties en mer.
Nous rejoignons Dieppe, un port attachant par la diversité de son offre et la qualité de son accueil. Comme nombre de cités de Seine-Maritime, Dieppe a payé un lourd tribu à la Seconde Guerre mondiale. La plupart de ses hôtels et villas remarquables ont été détruits par les bombardements, ainsi que son grand casino d’architecture mauresque. Le paysage urbain s’en trouve bouleversé et hétéroclite. Ici, tours médiévales cohabitent avec des bâtiments sans âme. Il émane cependant de l’ensemble une ambiance sympathique. Le soleil y sans doute pour beaucoup mais pas que… La plage est adossée à de larges pelouses où les Dieppois se retrouvent pour taper dans le ballon. La ville, qui s’enorgueillit d’avoir été la première station balnéaire de France par sa proximité avec Paris, dispose de remarquables infrastructures comme ses Bains équipés de bassins intérieurs pour y pratiquer la gym aquatique, d’un Spa et d’une magnifique piscine extérieure d’eau de mer, chauffée à 27°C toute l’année. Nous n’aurons pas l’occasion de nous y plonger mais celles et ceux qui y font des longueurs nous inspirent bien des regrets.
Cet environnement assez bétonné, convenons-en, est dominé par le château-musée de Dieppe dont nous vous recommandons vivement la visite. La Seine-Maritime et sa côte d’Albâtre ont inspiré de nombreux peintres comme nous l’avons vu à Pourville, comme nous l’apprécions ici sur l’avant-port de Dieppe immortalisé par Camille Pissarro.
D’autres œuvres – qui ne sont pas des reproductions cette fois – sont exposées dans les salles du château qui présente également une magnifique collection d’objets sculptés dans l’ivoire. Dieppe a longtemps été le port d’entrée de cette précieuse marchandise. 200 ivoiriers, artistes sculpteurs, ont contribué à sa richesse et à sa renommée. Il n’en reste plus que 2 aujourd’hui. Appréciez les finitions, la minutie du travail et ces époustouflantes maquettes sculptées dans l’ivoire.
Le centre de Dieppe est très animé. Comme la Grande Rue qui traverse la ville en direction du port, pôle d’attraction qui nous avait jusqu’à maintenant échappé. Et pourtant ! Son ouverture maritime a fait la prospérité de Dieppe. D’abord avec les Corsaires qui pillèrent les flottes anglaises, puis par la pêche toujours active. Un séjour à Dieppe est synonyme de gastronomie. Le marché aux poissons nous promet de succulents repas : Carrelets, turbots, soles, saint-pierre, homard… garniront votre assiette servie dans des restaurants estampillés « Pêche dieppoise sitôt pêché sitôt mangé », un label de qualité.
Avant de reprendre le train en direction de Paris, deux haltes s’imposent. D’abord, à la Fontaine à huîtres sur les quais de l’avant-port, à proximité de l’Office de tourisme. Raynald Ferrari, aujourd’hui accompagné de sa fille, vous y réserve un accueil chaleureux et ses gourmandises de la mer. Puis au Club House du Cercle de Voile de Dieppe pour une vue exceptionnelle, la « plus belle » à en croire son gérant, sur l’avant-port et les façades du quai Henri IV. Voilà qui donne envie de prolonger son séjour.
Yves Barraud – Toptrip.tv
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